Alissa Wenz

Après une formation de piano et de chant lyrique au conservatoire de Saint-Malo, Alissa Wenz, autrice-compositrice et interprète, s'est orientée vers la chanson, peaufinant des textes au féminin, intemporels et universels, et s'inscrivant ainsi dans la lignée des grands interprètes. Elle aime jongler avec les mots sous toutes les formes, les manier, écouter leur musicalité et leur rythme, puisqu'elle est aussi écrivaine (ses deux romans, "À trop aimer" (2020) et "L'Homme sans fil" (2022), sont publiés aux Editions Denoël). De sa voix grave et sensuelle, entre humour et poésie, elle propose son nouveau spectacle, "Je, tu, elle", dont les arrangements sont signés Romain Didier. Alissa Wenz nous raconte avec passion et fougue des morceaux de vie, des histoires de femmes, en dresse des portraits doux et intimes, et porte sur le monde un regard tour à tour tendre, exigeant et malicieux. Elle est accompagnée au piano par Nathalie Fortin.

Photo Norbert Gabriel 

Pierre-Paul Danzin

Déjà, un peu plus de dix ans que Danzin s'amuse des muses, arrime ses rimes, annote ses notes, et offre ses vers en tournées généreuses. Clarinettiste, saxophoniste, au gré des rencontres, de Leprest à Francesca Solleville, il découvre la bonne chanson française et se met à l'écriture et à l'interprétation, avec quelques incursions du côté du cinéma. La voix est légèrement rocailleuse et chaleureuse, l'écriture ciselée, les mélodies envoûtantes. Les mots sont forts et sonnent avec une tendresse parfois un peu grinçante. Ce poète chantant et humaniste raconte des voyages, des histoires, la vie des gens simples que l'on croise au détour du chemin, et dépeint à travers des vers puissants et évocateurs les désillusions, les inquiétudes et les aspirations qui l'animent. Le message est tendre, sans compromis, le ton doux-amer. Il est accompagné par deux musiciens multi-instrumentistes, son frère Alex aux guitares et Gilles Puyfages à l'accordéon.

 Photo Chantal Bou-Hanna

Claudine Lebègue dans "Hôtel Dalida"

Auteure, chanteuse, accordéoniste, comédienne, Claudine Lebègue va se glisser le temps d'une soirée dans la peau de Dalida, dans un spectacle intitulé "Hôtel Dalida". Michel Kemper écrit dans Nos Enchanteurs : "Lebègue a tout d'une gouailleuse-rockeuse, à priori rien pour chanter Dalida, pour l'incarner, raviver la petite flamme près de l'autel. Ici, Lebègue dépouille Dalida de tout ce qui fut de trop. Et nous rend l'essentiel. Cet essentiel est bouleversant, qui nous parle de ses amours la plupart écourtées, du besoin d'être aimée. Défardée, démaquillée, Dalida est nue. Le récital n'est pas, n'est plus, une succession de tubes, mais un saisissant témoignage d'une vie en mal d'amour, une confession. Claudine Lebègue fait ici un délicat travail de restauration comme on le ferait d'une toile. D'une étoile. Et nous fait aimer Dalida pour ce qu'elle fut, non pour ce que nous avons cru voir d'elle et d'un système". À l'accordéon grand format, un fidèle de Claudine Lebègue : Alexandre Leitao.

Photo Chantal Bou-Hanna

Hommage à Boby Lapointe : les chants d'un imbécile heureux

En mémoire de Boby Lapointe qui recherchait des filles pour chanter ses chansons, la distribution du spectacle "Les chants d'un imbécile heureux" est exclusivement féminine ! 50 ans après la mort de ce virtuose du calembour, son répertoire, qui suscite toujours l'intérêt du public et intrigue par son écriture atypique et particulièrement complexe, est repris par cinq artistes de différentes générations : Dorothée Daniel, Garance, Sophie Le Cam, Marie-Thérèse Orain et Raphaëlle Saudinos. C'est en 1958, sur les conseils de Georges Brassens, que Boby Lapointe se présente au cabaret "Le cheval d'or" dirigé par Léon Tcherniak, avec un petit recueil de chansons. Il cherche une fille qui accepterait de chanter ses compositions. Invité à monter sur scène pour interpréter lui-même ses titres, la direction lui propose un engagement dans le spectacle du cabaret. C'est ainsi que Boby Lapointe commencera sa carrière d'auteur-compositeur-interprète.

Nicolas Moro (première partie)

C’est le "coup de cœur" du Café Chantant 2023. Nicolas Moro est avant tout un artiste capable de tenir seul la scène par sa présence, son humour et la qualité de son jeu. Il a toujours affirmé une grande indépendance artistique, toujours recherché un chemin loin des médias et des grosses productions. Il revendique un goût pour la chanson populaire et sa simplicité d’apparence avec l’élégance de nous faire croire que l’exercice est facile. Au départ surpris par l’autodérision du chanteur qui navigue entre fausse naïveté et humour grinçant, l’assistance est vite conquise par son sens de la formule et son exigence en matière de composition et d’écriture. Avec pour seul accompagnement sa guitare acoustique dont il joue avec une grande maîtrise, Moro fait marrer l’auditoire puis enchaîne avec une chanson mélancolique qui ne laisse aucun doute quant au fait que derrière le nez rouge se cache une grande sensibilité et un regard qui dissèque la nature humaine.

Photo Philippe Roubau

François Morel en concert

De la bande de Jean-Michel Ribes à celle de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, du "Chat du rabbin" à "Kaamelott", de Canal Plus à France Inter, on connait François Morel. On connaît le comédien, le metteur en scène, l'humoriste, le chroniqueur radio ou l'essayiste, mais c'est bien le François Morel chanteur qui va participer cet été au 19ème festival de la chanson à texte de Montcuq. Farceur ou mélancolique, grave ou malicieux, il passe avec un égal bonheur de la comédie au drame, du théâtre au cinéma, de l'écriture à la chanson. Jongleur des mots, amoureux des textes et de la vie, il nous propose un concert mêlant joyeusement des titres emblématiques et des chansons inédites. Pour cette soirée d'exception, il sera accompagné de ses fidèles musiciens, Muriel Gastebois aux percussions, Amos Mâh au violoncelle et Antoine Sahler au piano. De la belle chanson à texte et un pur moment de bonheur !

Photo Norbert Gabriel